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  • Photo du rédacteurCMT

Woolf Juliet

Dernière mise à jour : 10 avr. 2020

Un jour d’automne 1978 , je rencontre cette jeune fille au teint clair comme ses yeux bleus,légèrement étirés.Ses pommettes, saillantes ,les encouragent.

Son attitude déterminée l’entraîne vers une gesticulation enjouée,parfois vers une réflexion morose.Elle est plus vivante que les personnes rencontrées auparavant , amies et relations quelque peu empruntées.

Nous sommes en janvier 1978, je la retrouve.Elle me parle de ses deux hivers passés au Canada dans une famille comme fille au pair.Elle est partie là-bas à 16 ans.

Ses études ont été perturbées par la mort de sa mère.Un éloignement en pension a rendu sa souffrance plus vive encore.Mais sa fierté et son ambition en ont eu raison .

C’est le printemps 1979 ,je rencontre Nathalie à Montmartre en terrasse de café.Elle me fait part de son envie de voyage et me confie comment elle veut découvrir le monde à travers le métier de navigante.Nous avons décidé d’aller chercher un tailleur au marché St Pierre pour passer le concours d’entrée chez Air France,

puisque tel est mon désir également.Nous avons pensé que nos convocations auraient lieu à des dates différentes.Il faudrait donc nous contenter de ce tailleur unique pour deux .

Nos corps n’étaient pas construits à l’identique.Une cascade d’éclats de rire s’ensuivit,lors des essayages.


Eté 1981,je retrouve Nathalie à la campagne en Eure-et-Loire dans une orangerie du 18éme siècle.

Entraînée par des amis artistes,dont l’un travaillait à la Régie du Centre Pompidou, elle me proposa de me joindre à la préparation d’un spectacle au bord d’un étang.Ce serait une satire de conte:un chevalier fait monter sa dulcinée dans une barque pour une promenade au clair de lune.Mais une rafale fait tanguer la barque. La Belle tombe dans l’étang.Lorsque son Galant l’aide à sortir de l’eau,il se fait souffleter par cette dernière.

Les convives du Château ont souri aimablement devant ce spectacle de patronage.

Nos amis ont ri à gorge déployée.Le montage sonore,la cuirasse du chevalier et le jeu de la princesse nous avaient convaincus d’une seule chose,nous avions monté un spectacle dans la dérision et l’humour.

A.Caroline PESLE

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